Les semaines sont chargées, les nouvelles du blog pauvres et en retard…
Grand Duc, que s’est-il passé ?
J’ai le moral au début de cette magnifique course au cœur de la Chartreuse, même si je sais que 80 km et 4.900m de dénivelé, ça ne va pas être de tout repos, et que dans tous les cas ça va « tirer ». Départ prudent, j’oscille entre la 4ème et la 8ème position au sommet de Chamechaude et sur la première boucle de 33km (Saint-Hugues, Eymeindras, crête du Saint-Eynard). Tout va bien, je monte régulier et je descends prudemment pour ne pas abimer les cuisses.
Au ravito, je retrouve ma petite famille qui me change les bidons activement, et surprise, je double les cinq six premiers qui ravitaillent plus doucement (je les croyais bien plus loin !). Pas d’excitation, il reste 45km…….. Michel Verhague reprends vite la tête, il me semble aller trop vite, je ne le suis pas. Premiers problèmes dans la montée de la Pinéa, je commence à voir du mal à respirer. Les jambes vont bien, mais je ventile beaucoup. Je ralentis, et monte tout en marchant, même les portions plates. Dans la descente vers le col de la Charmette, ça finit par passer, et je passe le contrôle médical sans problème. Mais cela se gâte à nouveau dès que ça monte, et la montée au plateau de la Sure devient compliquée, je ventile beaucoup, sans aucun rendement. Je suis obligé de m’arrêter un quart ‘heure au sommet, pour que ça passe. Je pense que c’est de l’asthme, provoqué par le rhume des foins et les pollens. Déjà les jours précédents et sans courir, j’étais très gêné…
Je repars doucement ça monte ça descends sur ce plateau, mais c’est magnifique de courir dans ces alpages, même si je perds quelques places. Mais dès le col suivant (col du Sappey), l’asthme revient. Je monte péniblement au sommet à vitesse de plus en plus réduite, et je suis à nouveau obligé de m’arrêter. Une pause d’un quart d’heure ne suffit pas, même en descente je n’arrive pas à respirer, et je m’arrête donc plus de 30mn au total… Je crains vraiment de ne pas pouvoir finir !!! Après ce repos, l’asthme s’est calmé, et je repars finalement d’un bon rythme. Alors je décide de mettre un point d’honneur à finir cette course en Chartreuse !!! Mais après Quaix en Chartreuse, il reste 800m de dénivelé… Et au bout de 20mn de montée à rythme modéré, une nouvelle fois je suis bloqué et j’avance à 1km/h… Il me faudra presqu’une heure de pauses cumulées pour réussir à grimper au sommet ! Mais bon, je finis par y arriver. Je termine 14ème, et surtout j’ai terminé, et fait une extraordinaire ballade.
Cela m’inquiète quand même cet asthme bien plus fort que les années précédentes, et qui m’a déjà handicapé au Pilatrail. Je suis convaincu que ce sont les allergies au pollen qui le déclenche. Est-ce le décalage des saisons qui le rends si fort ? avec aussi un peu moins d’entraînement ? Et pas mal de fatigue et de (bon) stress professionnel ? En tout cas vivement le changement de saison !
Résultat semaine suivante : l’allergie s’est transformée en angine avec 3 jours à 38.5°C de fièvre… Une semaine de repos forcée.
Reprise.
Je profite d’une semaine de vacances en Chartreuse pour reprendre par de belles rando-courses depuis Saint-Pierre-de-Chartreuse à découvrir les chemins de notre future station de Trail : Dent de Crolles, Grand Som, Chamechaude, Charmant Som… Je n’en fais pas trop, et j’en profite aussi pour me reposer plutôt que de surcharger.
Quatre jours en Allemagne au salon Outdoor de Friedrichshafen, puis il me restera une semaine d’entraînement avant Davos et le Swiss Alpine Marathon. J’espère que le climat suisse me conviendra mieux, j’ai opté sur le 42km plutôt que le 78km par sécurité. J’espère en tout cas être en bonne condition physique. A bientôt !