Retour sur mon abandon.
48h après la Western States, je pense vraiment que 80% de mon abandon vient simplement de la « grippe » que j’ai choppé après mon arrivée aux Us. Tout d’abord la fatigue du voyage, 9 heures de décalage horaire, la fièvre, et plutôt que de s’acclimater à la chaleur je recherchais la clim pour… dormir… ou plutôt somnoler 3 heures par nuit. Alors faire 160km en étant encore dans le pâté 24 heures avant… Était-ce le stress ? Je ne pense pas, ma fille a attrapé le même truc que moi juste après… Certainement un virus.
Leçons pour l’avenir.
Comme partout, il faut comprendre le terrain, le reconnaitre, s’acclimater… pour espérer être performant. (c’est la même chose quand on va à la Réunion, ou quand les Américains viennent en Europe…). Voici quelques points à ne pas oublier la prochaine fois :
1) Absolument s’acclimater plus longtemps en arrivant plus tôt : décalage horaire (9h), et surtout à la chaleur.
o Jez Bragg (3ème – Anglais), ici depuis le 10/06 pour s’acclimater
2) Reconnaitre le parcours. Le temps qu’on « gagne » quand on sait où on va. Comment l’effort est mieux géré quand on connait les difficultés…
3) Partir encore plus light (juste 1 PB 800),
o boire plus aux ravitos (moins de portage), eau, coca, boisson énergétique.
o fonctionner aux gels GU2O fournis aux ravitos (tester la marque avant), la pastèque, la banane, et les minisandwiches (tout ça fourni sur les Aid Stations) passent bien aussi.
o Pas la peine de se compliquer la vie avec des drop bags (sauf pour la lampe)
4) Intégrer « systèmes de refroidissement glaçons » (casquette, maillot) ?
5) Intégrer Tablettes de sel ?
Je repars plutôt confiant sur ce qui est faisable comme résultat.
Je pense que je reviendrais !
Même si c’est dommage de venir jusqu’ici pour être malade, ce voyage a en tout cas été très enrichissant sportivement et professionnellement, à voir une approche différente du Trail. Sur le plan personnel, j’ai passé aussi une excellente semaine avec ma fille entre la belle ville de San Francisco, le Parc du Yosemite, etc… Le voyage reste très positif. La course à pied n’est qu’un prétexte à découvrir le monde.