Je suis arrivé hier midi jusqu’en Californie, après 11h d’avion. Quelques heures de voiture plus tard, me voilà à Auburn, chez Bill et Susan, chez qui j’ai loué une chambre par internet. Grande maison, frigo « open », jaccuzzi, et barceue à mon arrivée… : cool !

Wild West (l’Ouest sauvage !) :
Déjà hier quelques frayeurs avec la voiture… automatique. Après quelques essais du levier de vitesse dans le parking, je finis par me rappeler comment ça marche, même si le pied gauche s’invite encore de façon intempestive sur le frein (il n’y a pas de pédale d’embrayage) !
Mais surtout, hier, en arrivant nous avons visité les voisins de Susan, ils m’ont trouvé une chambre à coté du départ pour avant la course. Là-bas, branle-bas de combat, un serpent à sonnette s’est invité dans un  coin  de la terrasse. Ca arrive rarement, mais ça arrive ! Trois coups de fusils auront raison de ce joli morceau de 80cm… Méfiannce sur le chemin si on entends le bruit caractéristique de la sonnette…
Première visite du parcours, et Anthony (voir après) me parle de la présence « en liberté » des Coughars (mountain lions). Une traileuse s’est fait tuer il y a deux ans sur le parcours (pas pendant la course mais un autre jour)… Le coughar est plutot craintif, sauf s’il se sent en danger ou surpris. Un panneau à l’entré du chemin mets d’ailleurs en garde, et conseille de faire du bruit pour ne pas le « surprendre ». (le coughar est l’emblème de la Western States, il est représenté sur la boucle de ceinture offert aux arrivants)
Avec tout ça, on randonne un peu différemment, et le moindre bruit devient étrange… Surtout au début, après on s’y fait.

Histoire de la Western States :
Le Western States Trail, c’est avant tou un parcours (Trail) qui traverse les etats de l’Ouest américain. Depuis 1955 existe une course à cheval (la Tevis Cup) qui relie Squaw Valley à Auburn, soit 100 miles à réaliser en 24 heures.
En 1975, Gordy Ainsleigh un cavalier dont le cheval est blessé prend le pari de réaliser le parcours à pied, et de parcourir les 100 miles en moins de 24h. Il y parvient tout juste, la Western States Run est née.
Au fil des années c’est devenu LA course d’ultra de référence aux USA. 400 coureurs sélectionnés ou tirés au sort parmi les 2.000 prétendants annuels, plus de 1.500 bénévoles. (www.ws100.com). La récompense est une boucle de ceinture à l’effigie du coughar, et de « couleur différente » selon la performance, en or pour ceux qui réalisent le parcours en moins de 24 heures.

Première reco avec mon Pacer Anthony
Le « pacer », c’est un assistant autorisé à courir avec vous à partir du 100ème kilomètre. Il peut ouvrir la route, motiver, mais ne peut pas porter l’équipement ou donner à boire. J’ai trouvé Anthony Brantley par internet, il a réalisé la WS l’an dernier. Anthony est un enquéteur de police, qui connait bien la course. Ce matin, nous randonnons 5 heures, et tout ce temps passe à discuter de la course, et de la course à pied en général !
Mes premières impressions : le parcours est roulant. Le chemin est souvent en terre battue plus ou moins large sans difficulté technique. Le profil est descendant. Il y a 4-5 grosses montées de 500m de déniv, et tout le reste est souvent en descente. Il va falloir être capable de courir jusqu’au bout !

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