Et oui !
Je n’ai fait que 78km aux 100km de chavagnes en Pailler.
Assisté par Bernard GAUDIN (vainqueur du Marathon des Sables il y a une vingtaine d’année, 6h53mn aux 100km, et coach de l’équipe de France de 24 heures), j’étais bien suivi.
Excellentes sensations, je pars bien sur le rythme prévu de 7h00. Passage au 25km (1er tour) parfait, passage aux 50km également. Je suis dans le coup, et je suis très confiant. Idem jusqu’au 60ème. Pour moi c’est évident que ça va bien finir, et je commence à bien penser passer sous les 7h00. D’autant qu’on remonte les concurrents au fur et à mesure, et que le vainqueur du jour sera sélectionné en Equipe de France.
Et puis… et puis… coup de moins bien au 65ème. J’ai mal aux jambes, mal aux pieds, le ventre qui se resserre… Je m’arrète 30 secondes desserrer les chaussures, je sais que ça me fait du bien. Je repars, et je m’accroche au rythme, parce que j’y crois encore. Et c’est là que je fais l’erreur… J’aurais du dès ce moment là (et même depuis le 50ème km) lacher des secondes au fur et à mesure… Parce que je rentre dans le mur au fur et à mesure. Nous rattrapons un concurrent, nous faisons course ensemble… à 2km/h de moins que le rythme initial.
Et puis ça ralentit, et ça ralentit… Je passe le 75ème, je me dis de ne pas m’arréter… Et puis 3km après vu que je cours à 10km/h et que je suis à coté de mes pompes, je commence à marcher, jusqu’à décider d’arréter, je ne suis même plus sûr de rentrer sous les 8 heures comme c’est parti.
Tant pis, j’aurais tenté 7h10, je me serais un peu entété sur 7h00, mais je n’aurais pas réussi.
Un autre jour peut-être ?
ANALYSE :
Je crois qu’un problème objectif est mon « mal de pied » récurrent sur les longues distances
qui finit par me crisper les jambes. J’ai vu un podo que je connaissais à l’arrivée et qui m’a donné une piste,
Et j’ai pris rdv avec le podologue sportif de Saint-Etienne (Mme COLLOT) pour essayer d’avancer sur ce sujet. Je l’ai vu mi-mai, elle m’a confirmé des points de tension, et nous avons fait de nouvelles semelles pour soulager cela.
Mais cela n’explique pas tout.
Je pense que j’étais bien préparé. Peut-être trop de route et un peu de fatigue.
Mais je crois surtout que la fatigue est mentale en ce moment, coté boulot et situation personnelle assez complexe.
Je ne pense pas que nous ayons fait d’erreur le jour J.
Peut-être était-ce tout simplement au-dessus de mon niveau, et que j’ai fini par m’accrocher à ces 7h00 quand il aurait fallu commencer à lâcher des secondes vers le 50ème… ? Je pense aussi que rattraper Antoine n’a pas aidé à gérer sereinement la situation qui empirait. Mais ça c’est la course, ça aurait aussi pu tourner différemment, souvent sur de petits détails.
Après coup, je me demande si je n’aurais pas pu finir, si ça ne serait pas reparti à 12km/h, mais finalement je ne crois pas, cela faisait presque 15 bornes que ça puisait.
Je me plonge dans la Western States maintenant,
pour fin août je ne sais pas encore, je verrais après la Western States…